Les cimetières de La Réunion (974)
Les cimetières de la Réunion (974)
Cimetière de Saint-Pierre (974).
1ère allée à gauche - au fond à gauche
Simicoundza SIMICOURBA dit SITARANE
[RUN]
° 1858 (Mozambique) 20/06/1911 (Saint-Pierre 974)
Emmanuel FONTAINE
[RUN]
° 1886 20/06/1911 (Saint-Pierre 974)
Pierre Élie CALENDRIN dit Saint-Ange
[RUN]
° 1869 20/04/1937 (Saint-Laurent-du-Maroni 973)
Source : https://fr.wikipedia.org/wiki/Sitarane
Source : https://gistlabs.net/PagePerso/reunion/Documents/Sitarane.html
(Retranscription électronique réalisée par VERHILLE A. des pages 408 à 421 du tome 5 du Mémorial
de l'île de la Réunion)
Sitarane, de son vrai nom Simicoundza Simicourba, est né en 1858 dans les possessions portugaises du
Mozambique.
Il arrive à La Réunion, à l'âge de 20 ans, en 1889, avec un contrat de travailleur engagé sur les
terres de M. Morange à Saint-Benoit, sous le no 10 8958.
Deux ans plus tard, il abandonne son emploi et adopte un nom d'emprunt, Sitarane, sans doute pour
échapper à l'obligation de souscrire un autre contrat de travailleur engagé ou de retourner au
Mozambique.
En 1906, il fait la connaissance de ses deux futurs complices, Pierre-Élie Calendrin, dit Saint-Ange
(1869-1937), le chef de bande, fabricant de tisanes (tisaneur) qui avait une réputation de sorcier
et Emmanuel Fontaine (1886-1911), menuisier.
A leurs côtés se trouvent une dizaine de complices de moindre importance.
Ils commettent de nombreux cambriolages d'une façon mystérieuse : les occupants, sans doute assoupis
sous l'effet des tisanes de Saint-Ange, n'entendent rien et les chiens n'aboient pas.
Ils sont aussi accusés d'avoir commis trois meurtres :
- celui de Hervé Deltel, le 20 mars 1909 au Tampon, assassiné de dix coups de couteaux. Le premier
coup, dans le coin de l'oeil, lui a percé le cerveau. Les meurtriers sont entrés dans la maison en
percant la porte à l'aide de vilebrequins de menuisier.
- ceux des époux Robert, le 11 août 1909 à Saint-Pierre. Tous deux ont eu le crâne
fracassé et la gorge tailladée.
L'avant-dernier forfait, le 5 septembre, chez Mr Celly dit Mardé, demeurant à Saint-Louis, est
raconté par Mr Victor Petit de la Rhodière, qui tient les détails de la concubine de Saint-Ange :
«Comme avant chaque opération d'envergure, Sitarane et Fontaine observent les consignes du chef: ne
rien manger à partir de l'angélus de 18 heures car, à cette heure, chacun des trois assassins doit
prendre un verre de «sirop de cadavre», l'avaler en trois prises tout en regardant le coucher du
soleil: c'est le pacte du sang. C'est une composition de Saint-Ange, une mixture assez épaisse,
noirâtre, qui se compose d'eau bénite, de miel, de quelques morceaux de bois râpés et de sept
cuillerées à bouche de sang de cabri noir. D'après Saint-Ange, un verre de ce breuvage bu au
moment favorable suffit à multiplier par sept l'esprit du mal et à rendre invincible celui qui en
aura fait usage. Or, depuis l'assassinat de Deltel, Saint-Ange a remplacé le sang de cabri par du
sang humain comme essence dans sa mixture.»
La présence inopinée de trois personnes met en déroute les malfaiteurs...
Le 30 septembre, il s'attaquent une nouvelle fois au magasin de Mr Charles Roussel au Tampon. Ils
avaient déjà tenté de le dévaliser au mois de mars, et Roussel, avait fait doubler sa porte d'une
plaque de tôle que la mèche du vilebrequin ne peut traverser. Le bruit alerte le gardien,
qui, après une brève lutte met en fuite Sitarane.
On retrouve deux sacs bretelles, deux gonis, un chapeau... un pistolet, deux couteaux de boucher, une
barre de fer, deux étuis en peau de cabri pour pistolet et pour couteau, un vilebrequin neuf, des
plombs de chasse, des balles de revolver, une paire de chaussettes. Un chiffon contenant une
dizaine de feuilles vertes (du datura stramonium «herbe de diable» ou «fleur trompette») aux effets
semblables à ceux de l'atropine.
Près de la porte du magasin, les malfaiteurs ont abandonné un second vilebrequin, celui dont le bruit
a alerté le gardien.
Selon les témoins, Le chapeau, le revolver, un couteau et la barre à mine appartiennent, à
Sitarane. Quant aux vilebrequins, ils sont reconnus par un artisan du Tampon qui les avait confiés
à Emmanuel Fontaine qu'il emploie en qualité de menuisier.
Sitarane et Fontaine sont aussitôt arrêtés. Après la découverte à la Chatoire, près du
Tampon, d'une caverne, gardée par un jeune de 14 ans, recelant le butin, le reste de la bande ne
tarde pas à être arrêté également, puis, le 30 décembre, c'est au tour de
Saint-Ange.
Le procès débute le 2 juillet 1910 devant la Cour d'assises de Saint-Pierre. Après huit jours de débats,
huit condamnations à mort sont prononcées, les concubines de Sitarane et Fontaine se voient
infliger une peine de dix ans de prison. Jugement annulé par la cour de cassation.
Source photo : Web. (07/12/1910) A la sortie de la prison, juste avant le 2ème procès : Sitarane est en veste blanche, et Fontaine se trouve derrière lui (* )
Un second procès rend, le 13 décembre 1910 le verdict suivant :
-Sitarane, Fontaine et Saint-Ange sont condamnés à mort.
- Cinq de leurs complices sont condamnés aux travaux forcés à perpétuité.
- Les deux femmes et le jeune homme sont acquittés. Le tribunal a tenu compte du fait que leur
participation aux vols a été minime, et que la détention qu'ils subissaient depuis un an était une
peine suffisante.
Calendrin est gracié par la présidence de la République et sa peine est transformée en travaux forcés
à perpétuité. Il meurt de maladie à Saint-Laurent-du-Maroni, en Guyane française, le 20 avril 1937.
Sitarane et Fontaine sont guillotinés le 20 juin 1911. La guillotine a été dressée devant une brèche
qui a été ouverte au milieu du mur d'enceinte ouest du cimetière de Saint-Pierre.
Juste avant d'être exécuté, Sitarane demande à être baptisé.
Depuis la mort de Sitarane, sa réputation ne cesse de croître. Il fait l'objet d'une des plus grandes
histoires d’horreurs racontées au peuple réunionnais.
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Lazaret de la Grande Chaloupe (974).
Léon DÉPÊCHE
(Léon Aristide DÉPÊCHE) [RUN]
° 23/11/1911 (Saint-Denis 974) 27/01/1935 (Saint-Denis 974)
Ce jeune maçon, natif de Saint-Denis est décédé au lazaret à l'âge de 24 ans.
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Hector DUBET
(Hector Moïse DUBET) [RUN]
° 10/09/1891 (Saint-Georges-d'Oléron 17) 03/09/1926 (Saint-Denis 974)
Issu d'une famille d'agriculteurs de Saint-Georges d'Oléron (17), il s'engage à Rochefort
dans les équipages de la flotte le 19 avril 1909. Il en sera réformé le 21 mars 1911.
Il est néanmoins mobilisé en août 1914, mais vont se succéder des hospitalisations pour
blessures et maladie.
Il part d'Oléron pour la Réunion sur le navire Ville d'Oran ou il exerce la fonction d'intendant.
Il décède au Lazaret de la Grande Chaloupe à Saint-Denis (Cf sa fiche matricule. Une partie
de la ravine se trouve située sur Saint-Denis, bien que le lazaret fasse partie de la Possession).
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Paul GUERY
[LH] [RUN]
° 11/04/1830 (Fontenay-le-Comte 85) 08/09/1867 (Saint-Denis 974)
Source photo : © Y.Vergez.
Natif de Fontenay-le Comte en vendée, il fait ses études d'officier de marine à l'école
navale de Brest.
En 1861, il est nommé lieutenant de vaisseau le 4 mars, est élevé au rang de chevalier de la légion
d'honneur le 10 août, et épouse le 4 septembre Laure Virginie Lacroix en l'église de la
Madeleine à Paris.
Le couple aura trois enfants, mais il ne connaitra jamais la dernière qui nait le 29 août 1866.
Paul Guéry embarque le 6 août 1866 sur la Minerve pour une campagne en Chine. Il ne finira pas
le voyage et meurt de la variole, dans une grande souffrance, au lazaret de la Grande Chaloupe le
4 septembre 1867.
La sépulture, restaurée en 2014 par
la confrérie des gens de la mer est aujourd'hui en piteux état.
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Stèle aux engagés Indiens
[RUN]
Source photo : © Y.Vergez. (1998) Banian planté par l'association Tamij Sangam
Depuis la fin de l'esclavage, des travailleurs libres, munis de contrats de 36 mois, sont envoyés dans
les colonies pour alimenter en main d'oeuvre les plantations.
De 1828 à 1933, Environ 147000 à 165000 engagés vont arriver à la Réunion, dont
117000 Indiens.
Issus de différents ports (Madras, Yanaon, Pondichéry, Karikal, etc...), le nombre d'engagés Indiens
augmente considérablement à partir de 1860, et ce jusqu'à la fin du XIXe siècle.
En 1998, une stèle en leur mémoire a été érigée sur le site, et un banian y a été planté à
l'initiative de l'association Tamij Sangam.
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Cimetière paysager du Port (974).
Feuille A - 603
Paul VERGES
(Paul Emile Marie Just VERGES) [RESIST] [RUN]
° 05/03/1925 (Ubon Ratchathani (Thaïlande)) 12/11/2016 (Saint-Denis 974)
Source photo : Wikipédia. (21/03/2010) Paul Vergès lors d'un meeting sur le Tampon (élections régionales). ReporterIndpdt - CC BY 3.0 (* ) Fils du docteur Raymond Verges et de Kang Pham Thi, Paul est également le frère de
Jacques Verges , l'avocat.Les deux frères ont officiellement la même date de naissance. Or, selon Bernard Violet (journaliste et biographe), le père aurait profité de sa position de Consul au Siam pour faire un faux et Jacques serait en fait né le 20 avril 1924 au Laos.
A la mort de sa mère en 1928, il revient à la Réunion, ou il sera élevé par sa tante, jusqu'au retour de son père,
en 1932. Il fréquente le lycée Leconte de Lisle ou il a pour camarade Raymond Barre.
Dès l'âge de douze ans, il participe à une manifestation du Front populaire avec son frère.
En 1942, il s'engage dans la résistance et rejoint l'Angleterre et s'engage dans les FFL en 1943. Il intègre l'école
d'officiers parachutistes de Ribbesford, et l'année suivante, est parachuté sur le territoire Francais (SHD Vincennes
GR 16 P 589531 et SHD Vincennes GR 28 P 4 294 6).
Après la Libération, il s'engage contre le colonialisme au sein du Comité républicain d'action démocratique et sociale
(CRADS), parti politique créé par son père.
Le 25 mai 1946, le maire MRP de Saint-Benoît, Alexis de Villeneuve, adversaire de son père, est blessé mortellement par
balle. Paul Vergès, désigné par des témoins comme étant l'auteur des coups de feu, est arrêté, et l'arme du crime
retrouvée est au nom de son père (une rumeur accusera son frère Jacques du crime). Grâce notamment aux appuis de
son père, le procès est déplacé en métropole. Aux assises de Lyon, en juillet 1947, il est condamné à cinq ans de
prison avec sursis pour avoir volontairement porté des coups et fait des blessures à Alexis de Villeneuve […]
sans intention de donner la mort . Sa condamnation est ensuite annulée par la loi d'amnistie du 6 août 1953.
Devenu permanent de la section coloniale du Parti communiste français (PCF) à Paris, il épouse, en 1949, Laurence Deroin,
puis revient à La Réunion en 1954 ou il devient directeur du quotidien communiste Témoignages, fondé par son
père.
Il est élu conseiller général de la Réunion à Saint-Paul en 1955, puis, en 1956, succède à son père sur les
bancs de l'Assemblée nationale.
En 1959, il fonde le Parti communiste réunionnais.
En 1983, il est élu au conseil régional de La Réunion avec son fils Laurent.
En 1996, il est élu sénateur.
En juin 2004, il est élu député européen pour la circonscription Outre-Mer.
A sa mort, en 2016, il totalise 61 ans de mandats. C'est un record de longévité dans des fonctions politiques.
Laurent VERGES
[RUN]
° 23/04/1955 (Saint-Denis 974) 12/10/1988 (Le Port 974)
Source photo : © Assemblée Nationale. (* ) Fils de Paul Verges. Il est élu à la suite de son père, conseiller général en mars 1986 et député en octobre 1987.
Suite à un accident de voiture sur la route du litoral, il décède cinq jours plus tard à l'hôpital.
Raymond VERGES
(Marie Louis Adolphe Raymond VERGES) [RUN]
° 15/08/1882 (Saint-Denis 974) 02/07/1957 (Saint-André 974)
Source photo : © Assemblée Nationale. (* ) Ingénieur en agronomie tropicale, médecin, et homme politique :
Il est député communiste d'octobre 1945 à décembre 1955
Il est maire de Salazie (1935-1942), de Saint-Denis (1945-1946), puis de Saint-André (1948-1957).
Il est le père de Paul, l'homme politique et de
Jacques , l'avocat.
En 1946, c'est sous sa proposition de loi que la Réunion devient un département Français.
La même année, en pleine campagne législative, il est mêlé à l'assassinat de l'un de ses adversaires, Charles de Villeneuve. Selon les témoins, c'est Paul qui a tiré, mais l'arme appartient à Raymond qui perd alors ses mandats de maire et de député. Grâce à ses appuis au parti communiste, Il réussi à faire déporter le procès de Paul à Lyon ou ce dernier ne sera condamné que pour coups et violences sans intention de donner la mort et se verra infliger une peine de cinq ans avec sursis.
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Cimetière marin de Saint-Paul (974).
02 Enclos Desbassayns (221) - A droite derrière La Buse
Henry Paulin PANON DESBASSAYNS
[ST-LOUIS] [RUN]
° 11/02/1732 (Saint-Paul 974) 11/10/1800 (Saint-Paul 974)
Source photo : © Y.Vergez. Portrait exposé dans la maison de Villèle.
Henri-Paulin est le petit fils d'Augustin Panon, dit l'Europe, un toulonnais charpentier de marine
qui s'est établi dans l'île à la fin du XVIIe siècle, et de Françoise
Chatelain de Crécy, dont c'était le quatrième époux.
Brillant officier, il est enseigne dans les milices de Bourbon en 1744, nommé lieutenant en 1758, et
a participé à de nombreuses batailles. Blessé, il est notament - estropié du bras droit-.
En 1761, il se trouvait enfermé dans Pondichéry, lors de la prise de la ville par les Anglais.
En 1773, il est major de la milice de Saint Paul, et reçoit en 1776 la médaille de chevalier de
l'ordre royal et militaire de Saint-Louis.
C'est un Gros-Blanc . En 1763, il possède déjà deux plus cent soixante arpents de terre,
lui venant de sa grand mère maternelle Duhal (née Thérèse Mollet).
De plus, en 1770, il épouse Ombline Gonneau-Montbrun ,
fille unique de son cousin Julien Gonneau, la plus riche héritière de l'île.
En 1789, le couple possède 420 hectares (six terrains de 150 à Saint-Gilles, deux à la
Saline et aux Trois-Bassins de 145 hectares, et 125 hectares au Bernica), et quatre demeures dont
la plus importante à Saint-Gilles-les-Hauts est devenue le musée.
Pour exploiter ce patrimoine, on recense 254 esclaves en 1784, 348 en 1797, et, au décès d'Henri-Paulin,
en 1800, on compte 451 esclaves.
Le couple aura treize enfants, dont neuf ayant atteint l'âge adulte, qui donneront également une
nombreuse descendance. Pour leur éducation, Henri-Paulin se rend plusieurs fois en métropole, en
1785 et 1790.
Pendant ses voyages, il tient des journaux qui contiennent une foule d'informations sur ses goûts,
ses enthousiasmes et ses craintes. Il retrace l'ambiance de Paris à cette époque.
Initié à la Franc-Massonnerie avant son premier voyage, il est fait chevalier Rose-Croix de la
loge La Réunion des Amis Intimes le 26 juillet 1792, et est reçu Officier du Grand-Orient
le 26 août de la même année.
Revenu à Bourbon en 1793, il mene une vie discrète jusqu'à sa mort, laissant à
son épouse qui l'assurait déjà depuis ses absences, la gestion du domaine.
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08 Tombe 574 - Allée de gauche.
Elixène DE LANUX née DE LANUX NIACEDE
(Marie Elixène DE LANUX) [RUN]
° 29/04/1821 (Saint-Paul 974) 20/01/1840 (Saint-Paul 974)
Elixène de Lanux est la cousine germaine de la mère du poète
Lecomte de Lisle .
Elle décède en donnant jour à sa fille, Elixène Baillif.
Leconte de Lisle, qui lui voue un amour platonique, lui dédie son poème Le Manchy :
... On voyait, au travers du rideau de batiste,
Tes boucles dorer l’oreiller,
Et, sous leurs cils mi-clos, feignant de sommeiller,
Tes beaux yeux de sombre améthyste.
Tu t’en venais ainsi, par ces matins si doux,
De la montagne à la grand’messe,
Dans ta grâce naïve et ta rose jeunesse,
Au pas rythmé de tes Hindous.
Maintenant, dans le sable aride de nos grèves,
Sous les chiendents, au bruit des mers,
Tu reposes parmi les morts qui me sont chers,
Ô charme de mes premiers rêves !
Source photo : Généanet. Image non datée de la tombe, il y a quelques années (* )
Sa fille, Elixène Baillif, qui décède à lâge de 15 mois, le 7 avril 1841, serait
également inhumée ici (A vérifier) .
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Centre - A proximité de Leconte de l'Isle.
Delphine HELOD
[RUN]
° 07/08/1809 (Sainte-Marie 974) 13/05/1836 (Saint-Paul 974)
Delphine nait le 7 août 1809 &agtave; Sainte-Marie.
Esclave de la famille Mallac, elle est affranchie par l'arrêté No 360 du gouverneur de l'île
Jacques Philippe Cuvillier. Elle reçoit un patronyme commençant par -H-, comme tous
les autres affranchis du milieu de l'année 1835. Ce sera HELOD.
Implantée à l'origine dans le cimetière de la caverne, c'est la seule tombe d'esclave affranchie
qui nous soit parvenue.
Au début des années 1970, la dalle de son sépulcre est retournée et utilisée comme pierre tombale pour
la construction fictive du tombeau du pirate
La Buse .
Il y est inscrit : A ma mémoire de Delphine Helod, née à Saint-Marie le 7 août 1809,
décédée à Saint-Paul le 13 mai 1836.
Sa bonne conduite, ses bons sentiments, son affection pour ses maîtres lui valurent la liberté et
ce faible témoignage de leurs regrets.
La tombe a été profanée deux fois au cours du XXe siècle.
Cette dalle funèbre n'est donc qu'une oeuvre mémorielle et de réparation, réalisée le 19 décembre 2018
à l'occasion du 170e anniversaire de l'abolition de l'esclavage.
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10 Tombe 151 - Allée de gauche.
Jean Baptiste LACAILLE
(Jean Baptiste François LACAILLE) [LH] [RUN]
° 17/01/1778 (Villedieu-sur-Indre 36) 03/07/1856 (Saint-Paul 974)
Médecin, chirurgien de marine de 2e classe en 1820,
Il a soigné Eugène DAYOT,
Elévé au rang de chevalier de la Légion d'Honneur sous Charles X pour avoir découvert le moyen de
transporter la vaccine de France en Inde en 1804,
Il prit part à la campagne d'Egypte avec Napoléon Ier, d'où ce caveau en forme de
pyramide.
Albert LOUGNON
(Albert Antoine François LOUGNON) [RUN]
° 16/12/1876 (Saint-Paul 974) 05/10/1939 (Saint-Paul 974)
Arrière petit-fils du précédent. Il construisit en 1913 la première usine hydroélectrique en triphasé
de l'île.
Albert LOUGNON
(Albert Emile Valère LOUGNON) [LH] [MÉRITE] [MED-DIV] [RUN]
° 04/10/1905 (Saint-Paul 974) 17/09/1969 (Saint-Denis 974)
Fils d'Albert et de Elisabeth Aubry (1887-1968), petit-fils de Jean Baptiste Antoine Lougnon, premier
Lougnon à s'être implanté à la Réunion en provenance de Métropole, qui fut Vice-gouverneur et
directeur de l'Intérieur à Bourbon à la fin du XIXe siècle.
Historien, spécialiste de La Réunion et des Mascareignes. Professeur
d’histoire-géographie, proviseur du Lycée Leconte de Lisle. Archiviste.
On lui doit d'avoir retrouvé le traçé du chemin pavé de Bellemène qui s'appelle désormais chemin
Lougnon.
Décorations : N° de Notice : c-328333 Elevé au rang de Chevalier de la Légion d'Honneur (09/04/1968). Il est également Officier de l'Ordre
National du Mérite (1965), Officier des Palmes Académiques et Officier de l'Ordre de l'Etoile
d'Anjouan (Source Léonore) .
Il repose ici avec son épouse Marie Taris (1906-2000).
Les plaques apposées sur la sépulture citent également :
- Jean Lougnon, autre fils d'Albert père (1915-1983) et son épouse,
Clémence Aubry (1922-2003)
-- Paul Albert (1943-2020) et Marc Henri (1950-2007) leurs fils
- Marie Thérèse Lougnon épouse Geslin, autre fille d'Albert père (1918-2009)
Albert fils est l'aîné d'une fratrie de sept enfants. Le benjamin jacques (1920-1997) a
également été professeur au lycée Leconte de Lisle. Il est connu pour ses chroniques publiées
dans la presse, et pour avoir bati, avec son frère Jean la chapelle de Petite France. Jacques est
également inhumé au cimetière marin de Saint-Paul.
Cyrille lougnon, le petit-fils d'Albert fils, affirme avoir retrouvé à la Ravine-à -Malheur,
la cache du trésor de la Buse.
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01 Tombe 22 - A droite en entrant.
Olivier LEVASSEUR dit LA BUSE
[RUN]
° 05/11/1695 (Calais ND 62) 07/07/1731 (Saint-Paul 974)
Fils d'Olivier VASSEUR et de Marie-Anne JENSSE, il est né le 5 à Calais, et baptisé le 6 novembre en
l'église Notre-Dame
(Acte ) .
On trouve sa trace dès 1716 aux Antilles, maisil semble avoir fuit les caraïbes ou les différentes marines nationales menaient des
campagnes anti-pirates, on trouve la Buse à Saint-Denis de la Réunion en avril 1721.
Là il prend possession du vaisseau La Vierge du Cap, navire amiral de la marine
portugaise de 800 tonneaux et de 72 canons. Le vaisseau transportait LuÃs Carlos In´cio
Xavier de Meneses, vice-roi des Indes orientales portugaises ainsi que l'archevêque de Goa, Don
Sebastian de Andrado. La Vierge du Cap avait pour but de ramener au Portugal après dix ans de
mission le vice-roi et sa cour, ainsi que les fabuleuses richesses accumulées lors de cette
période : un trésor que les historiens estiment au maximum à cinq milliards d'euros.
Les pseudonymes Louis Labous , La Buse , La Bouche et Louis de Boure lui
sont parfois attribués. C'est sous ces noms qu'il va hanter les eaux autour de Madagascar, sur la
Vierge du Cap qu'il a rebaptisé Le Victorieux .
Vers 1729, la Buse exerce le métier de pilote dans la baie d'Antongil, à Madagascar. C'est ainsi qu'il
monte à bord de la Méduse, de la Compagnie des Indes, qui souhaitait entrer dans le port. Le
capitaine Dhermitte, négrier notoire, commandant de bord le reconnait et le fait prisonnier.
Il est conduit, les fers aux pieds, à l’île Bourbon pour y être jugé. Le procès est rapide, il est
condamné à être pendu et exécuté devant l'église de Saint Paul le 7 juillet 1730.
La légende raconte que lorsqu'il était sur l'échafaud la corde au cou, il aurait jeté un cryptogramme
dans la foule en s'écriant : Mon trésor à qui saura le prendre !
A ce jour, on cherche toujours la cache. La dernère piste, en juillet 2024, a emmené les chercheurs
à Maurice.
Quand à la tombe, La Buse est mort en 1730, le cimetière a été créé en 1788.. Le 11 avril 1944, au
lendemain d'un cyclone, Ignace de Villèle retrouve une croix de pierre, ornée de symboles pirates.
Il la dépose derrière l'enclos des sépultures de sa famille.
C'est à cet endroit que l'actuel monument funéraire est érigé vers 1970. La pierre tombale
provenait de la sépulture abandonnée de l'ancienne esclave affranchie
Delphine Helod .
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24 Tombe 165 - Allée de centrale.
Charles LECONTE DE LISLE
(Charles Marie René LECONTE DE LISLE) [LH] [RUN]
° 22/10/1818 (Saint-Paul 974) 18/07/1894 (Louveciennes 78)
Source photo : Wikipédia - Domaine public. (ca 1850/1860) Poète français, il est considéré comme le chef de file du mouvement parnassien. Il écrit principalement trois recueils de poésie, les Poèmes antiques (1852), les Poèmes barbares (1862) et les Poèmes tragiques (1884). On remarquera également ses traductions d’auteurs anciens : Homère, Hésiode, Eschyle, Sophocle, Euripide, Théocrite, Biôn, Moskhos, Tyrtée, Horace, et bien d'autres.
Il est nommé sous-bibliothécaire du Sénat en 1872 et élevé au rang d'Officier de la Légion d'Honneur en 1883.
Neuf ans après une première candidature, il est reçu à l’Académie française en 1886 ou il
occupe le fauteuil de Victor Hugo.
A son décès, il fut inhumé au cimetière du Montparnasse (Voir la fiche ).
Conformément à sa volonté, sa dépouille fut transportée au cimetière marin de Saint-Paul
le 28 septembre 1977.
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Chapelle pointue (974).
Ombline PANON DESBASSAYNS née GONNEAU MONTBRUN dite Madame DESBASSAYNS
(Marie Anne Thérèse Ombline PANON DESBASSAYNS) [RUN]
° 03/07/1755 (Saint-Paul 974) 04/02/1846 (Saint-Paul 974)
Source photo : © Y.Vergez. Portrait exposé dans la maison de Villèle. Fille unique d'un riche cultivateur, est élevée par sa grand tante Thérèse Raux, sa mère n'ayant pas survécu à l'accouchement.
Alors qu'elle n'a pas encore 15 ans, elle épouse Henry Paulin
PANON DESBASSAYNS âgé de 43 ans révolus.
D'abord inhumée à Saint-Paul, aux côtés de son époux Henry Paulin
PANON DESBASSAYNS , sa tombe fut transfèrée
à la chapelle pointue de Villèle en 1866.
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