Le cimetière de Nogent-sur-Marne
Cimetière de l'église Saint Saturnin
Cimetière de l'église
Charles CARREAU
[RELIG] [RUE]
° 15/15/1665 (Tours 37) 01/04/1742 (Nogent-sur-Marne 94)
Registre de la collégiale Saint Venant de Tours. Source image : AD37 - 6NUM7/261/045 Vue 435/486. Le quinzième jour de décembre 1665 est baptisé Charles, fils de noble Pierre Carreau conseiller du roy et éleu en l'élection de Tours et de damoyselle Louise Voysin son espouse Son parrain honorable homme Michel Archambault marchand bourgeois de cette ville, la marraine damoyselle Catherine Millot fille d' honorable homme Philippe Millot apoticaire et dame Marie Rose ses père et mère.
Il était le sixième enfant d'une fratrie de quatorze enfants. Son père, Pierre, outre sa charge en l'élection de Tours,
était historien, et avait passé une grande partie de sa vie à rédiger une histoire de la généralité de Tours. Il
continuera d'ailleurs à alimenter celle ci jusqu'à sa mort.
En 1699, Charles CARREAU, qui a alors trente quatre ans, est bachelier en droit canon. Il est nommé curé de
Nogent-sur-Marne.
Dans les années qui suivent, son père multiplie les voyages à Paris d'ou il ne manque pas
de rapporter des notes et des documents historiques pour son histoire de Tourraine. C'est vraisemblablement
à Nogent qu'il meurt le 10 mars 1708 (Les registres manquent pour le confirmer), alors qu'il venait d'avoir
soixante dix sept ans. Sa femme Louise Voisin, ne lui survit que de quelques semaines.
Le partage des biens se fait entre les six frères et soeurs encore vivants de l'abbé, Charles Carreau ayant renoncé
à la succession par acte devant Marchand et Bobusse, notaires au Châtelet de Paris, le 25 octobre 1708
(MC/ET/XVIII/442).
Or les manuscrites de l'histoire de la généralité de Tourraine se trouvaient à Nogent. Charles les conserva et
se fit un devoir de continuer l'oeuvre paternelle.
Pourtant, alors que le temps passait, rien n'avait été publié.
Lorsque Charles Carreau rédige son testament en 1738 et 1741, il n'y laisse que quelques biens à ses
frères et soeurs, sa bibliothèque revient à l'abbé Tannier, son vicaire et la majorité de ses biens échoit
à la fabrique de l'église, aux pauvres et aux écoles de Nogent.
Les manuscrits de l'Histoire de Tourraine doivent être mis entre les mains du père Rouiller, historiographe
de l'histoire romaine, et jésuite. A l'heure de son décès, ses neveux, alors héritiers, intentèrent un procès,
se sentant lésés du prix que représentaient ces manuscrits, en vain.
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Cimetière de l'église
Nicolas François VITRY
[ENTR-M]
° 21/11/1768 (Nogent-sur-Marne 94) 08/08/1821 (Nogent-sur-Marne 94)
Marie Madeleine VITRY née SOUDIEUX
° 18/08/1769 (Nogent-sur-Marne 94) 27/11/1826 (Nogent-sur-Marne 94)
La pierre tombale qui est longtemps restée derrière l'église, contre le mur, exposée aux intempéries, fut un temps
déposée dans le jardin de mon grand père Robert VITRY (*1), qui l'a remise au musée de Nogent ou elle est maintenant conservée.
On peut y lire :
Ici reposent - les corps de - Nicolas François - VITRY - décédé le 8 août 1821 -
à l'âge de 53 ans -
et de Marie Magdeleine - Soudieux - son épouse - décédée le 27 novembre 1826 - à l'âge de 57 ans -
De profundis .
Ce couple descend des plus vieilles familles nogentaises : Ancellet, Belleville, Beuzeville, Bezu, Cochard, Foucault, Quemain, Verneau,
pour n'en citer que quelques unes, et a eu quatorze enfants. Parmi les plus connus de leurs descendants, on peut citer
Edmond Vitry , l'adjoint au maire qui a
donné son nom à une rue de Nogent, et Ernest Vitry & fils, les serruriers de la rue de Châteaudun, puis de la rue des Clamarts
au XXe siècle.
Leur destin aurait pu être banal. Mais, voilà, La révolution française est passée par la, et Nicolas-François Vitry
adhère aux nouvelles idéologies et en devient le farouche défenseur. Jean Roblin dans son livre la révolution à Nogent-sur-Marne nous en
présente quelques extraits savoureux.
Il va s'attaquer aux symboles de l'ancien régime, détruisant les chemins de croix, déterrant les tombes de l'église pour en récupérer le plomb
et le porter à l'arsenal de Paris pour en faire des balles :
Registre des délibérations de l’assemblée municipale de Nogent en date du 14 pluviose de l’an II (02/02/1794)
Source : Archives municipales.
Et de Suite le citoyen Nicolas François Vitry c'est présenté à la présente
assemblée et nous représente une reconnaissance de trois tombes de plomps
provenant de l'église de cette commune qu'il a déposé à l'arsenal de Paris
en datte de ce jourd'huy signée Prevost, garde d'artillerie de l'&rsenal de
Paris dont ledit Vitry étoit chargé par délibération du douze du présent.
Acte Signé Lequesne - Maire, Duval - Officier, Barillet - Officier, Mézard - Of, Cotte
Nicolas-François VITRY, dont les convictions et les discours sont radicaux sera même appelé Roberspierre par Laloutre, un autre
maçon.
Mais le temps passe, les idées et les hommes rentrent dans le rang. En octobre 1810, nous retrouvons Nicolas-François VITRY élu au conseil
de fabrique de Saint Saturnin.
Source : Archives municipales.
(*1 : Robert Vitry (1910-2007), deuxième fils d'Ernest, fut administrateur de la société Historique de Nogent-sur-Marne.)
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Cimetière de l'église
Jean Antoine WATTEAU
[PEINTRE]
° 10/10/1684 (Valenciennes) 18/07/1721 (Nogent-sur-Marne 94)
Un monument cénotaphe surmonté d’un buste en marbre de Louis Auvray fut érigé à l’emplacement probable de la fosse
ou furent jetés les ossements de Watteau à la révolution.
Il fut inauguré le 18 octobre 1865 par M. le marquis de Perreuse, maire de Nogent.
Source image : Wikipédia - Domaine public - Rosalba Carriera.
Antoine Watteau est né à Valenciennes et a été baptisé le 10 octobre 1684 en l’église Saint Jacques.
Peintre français devenu célèbre par ses représentations de fêtes galantes .
Hébergé par Monsieur Lefèvre, intendant des menus plaisirs qui lui ouvre sa maison de campagne, Watteau est décédé de la tuberculose à Nogent sur Marne le 18 juillet 1721 et a été inhumé dans l’église paroissiale. Les registres de Saint Saturnin de cette époque ayant hélas disparu, nous ne possédons donc pas l’acte de sépulture.
La révolution française étant passée par là , le cercueil fut profané pour en récupérer le plomb qui fut emmené à l’arsenal de Paris pour en faire des balles.
Voir aussi Jean-Antoine Watteau sur Wikipédia : https://fr.wikipedia.org/wiki/Antoine_Watteau
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